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Décrochage
9 août 2005

De l'art d'écouter les autochtones

Comme je l'ai évoqué un peu avant, nous avons rendu visite aux alpages le week-end dernier. Et comme rien ne nous arrête, nous avions décidé de refaire une grande marche en montagne, sur une magnifique crête encadrée de Mont Blanc et de lac.

Samedi nous avions rendez-vous avec Marraine (voir un peu avant pour ceux qui ont loupé un épisode). Il faisait beau, et je vous ai ramené cette petite photo, histoire que vous soyez tous jaloux.

imgp9106

Il était donc prévu que dimanche, de bon matin, nous grimpions vers 1800 m avec notre belle auto et attaquions la superbe randonnée, avec au bout, il faut le dire quand même pour être honnête, un refuge d'altitude dont les responsables sont des adeptes de très bon niveau de la tartelette myrtille maison.

Mais revenons à ce dimanche, 8 heures... V. ouvre les volets... " Zut, il fait gris ! ". Bon, pas grave, le temps change vite en montagne. Nous préparons donc les affaires, petit déj, puis direction le fromager du coin pour lui acheter de quoi faire le casse-croûte du midi. Tant qu'on y est, il est bien connu que seuls les montagnards sont capables de prévoir le temps chez eux, et à notre question, il prend un air rassurant et avec son accent inimitable nous répond : " Vouzinquiétépaaaaaa ça va s'leuvéééééé ! ".

Allez, en voiture Simone ! Notre petite auto grimpe valeureusement les lacets sur huit cent mètres, sur une route grasse avec un méchant ravin sur le coté. Heureusement qu'il est tôt et qu'il n'y a personne, je n'aimerais pas avoir à manœuvrer ici...

On arrive au départ de la rando. Nous sommes seuls (ça vous étonne ?). On se change. Je quitte le bermuda-spartiates-tee shirt pour les chaussures de montagne, pantalon et polaire. Vu la couleur du ciel, on prend en plus un coupe vent (ça souffle fort sur la crête) et les ponchos. Et nous voila partis.

Deux cent mètres plus haut, on entre dans les nuages. La visibilité tombe progressivement de 200 mètres à 50, puis 20, puis 10, puis 5. On ferme les coupe vents et on met les capuches car la température dégringole en flèche. 13, puis 11 puis 7 degrés lorsque la pluie commence à tomber.

Au milieu de l'ascension, on s'arrête et on décide de manger un morceau histoire de laisser à la météo le temps de changer. Avec la visibilité qu'on avait, il était hors de question de s'aventurer sur la crête. On étale un poncho à terre, le second au-dessus de nos têtes, et on mange là comme deux malheureux, au milieu du brouillard, dans le froid et l'humidité.

Une heure plus tard, nous sommes congelés, il pleut des cordes, la température est tombée à 4 degrés et nous sommes en train de redescendre. Cette balade où nous pensions voir des paysages magnifiques a finalement été une balade bonne humeur. Nous avons rigolé pendant deux heures de nos trombines avec notre équipement de pluie.

S'il y a une chose que j'adore dans notre couple, c'est l'humour et le détachement avec lequel nous prenons les choses. Je n'ose imaginer la tête de certaines de mes ex dans la même situation...

Allez, et pour vous faire plaisir, surtout à vous mes admiratrices, je vous joins une magnifique photo de moi habillé en sac poubelle.

Allez, couvrez vous bien, nous sommes au mois d'Août.

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Commentaires
C
Quand même...tu oublies de dire qu'il y avait de trèèèèèèèèèèèèès jolies petites fleurs là sur le côté! Oui oui, on les distingue très bien, très très bien<br /> Quelle magnifique journée!
M
Tout ce qu'on peut distinguer ? Un sourire et un sac poubelle ! <br /> Comme quoi même les autochtones peuvent se tromper ! (et d'ici à ce qu'ils regardent la météo sur TF1, là, on est mal barré !)
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