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Décrochage
5 novembre 2004

Arrivée

On m'avait prévenu. C'est le début de l'Afrique, un autre monde.

La piste est longue, mais étroite. L'équipage aux commandes ne connait pas ce terrain, aussi un copilote supplémentaire leur a été adjoint pour ce voyage. Il nous explique que l'aéroport ne dispose d'aucune assistance à la navigation. Nous sommes revenus à la grande époque de Mermoz. Navigation au compas, puis points de repères visuels - suivre la crète des montagnes, puis la vallée - passage bas de repérage travers la piste, demi-tour, et comme au bon vieux temps, poser le 737 au milieu des trente petits mètres de béton.

Devant l'aérogare (un petit batiment bas en béton blanc), une dizaine d'hommes en tenue traditionnelle ou en uniforme militaire nous attendent sous une banderolle de bienvenue. Le long des grillages, des gamins pieds nus sont aglutinés. La ville est uniformément marron-ocre. Et pauvre.

Nous débarquons dans un four. Le soleil est voilé par une espèce de brume rouge, mélange de sable rouge et de brouillard, qui rend l'atmosphère étouffante. Les policiers sont débonnaires et plaisantent facilement, la distribution de visas est insupportable de lenteur, mais la bonne humeur de nos hôtes qui nous appellent par nos prénoms pour nous rendre nos passeports rend la corvée amusante.

A l'extérieur, notre guide nous attend et nous fait embarquer dans les 4x4. Dans 45 minutes, nous serons au campement, aux portes du désert. Une partie de moi aurait bien voulu un peu de temps pour s'acclimater un peu. La violence du contraste est un peu effrayante. Je comprends à ce moment là qu'il y avait ma vie avant le voyage, et qu'il y aura l'après. Ces huit jours de désert seront un sas entre elles deux.

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